Qu’est ce que l’accessibilité web ?
Le web est devenu un espace incontournable du quotidien : s’informer, acheter, échanger, travailler… Mais encore aujourd’hui, des millions de personnes rencontrent des obstacles pour naviguer sur internet. L’accessibilité numérique vise à rendre les sites internet utilisables par tous, y compris les personnes en situation de handicap (visuel, auditif, moteur, cognitif). Il s’agit non seulement d’un enjeu éthique et sociétal, mais aussi d’une obligation légale qui va s’intensifier avec la nouvelle directive européenne entrant en vigueur le 28 juin 2025.
À cette date, tous les sites publics et de nombreuses entreprises privées devront respecter des normes d’accessibilité strictes, sous peine de sanctions. En France, le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA) constitue la base pour évaluer et garantir la conformité des sites web. Cette réglementation concerne de plus en plus d’acteurs, notamment les e-commerce, les médias et les services en ligne, qui devront s’adapter pour éviter des pertes de trafic, de clients et une image dégradée.
L’accessibilité numérique ne concerne pas qu’un petit groupe d’utilisateurs : environ 12 millions de Français sont directement concernés par des limitations qui rendent la navigation difficile :
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2 millions de personnes malvoyantes ou aveugles,
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8% des hommes atteints de daltonisme,
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Difficultés de navigation pour les personnes en situation de handicap moteur ou cognitif.
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seulement 30% des sites du service public seraient totalement accessibles aux personnes handicapées
(*source : étude aveugles de France)
Qu’est-ce que le handicap ?
La loi n° 2005-102 définit le handicap comme toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société en raison d’une altération durable ou définitive d’une fonction physique, sensorielle, mentale, cognitive ou psychique. Un trouble de santé invalidant peut également être considéré comme un facteur de handicap.
Cependant, le handicap est une interaction entre une personne et son environnement : lorsqu’un site web ou une application est conçu pour être accessible, il réduit voire élimine les barrières qui empêchent certaines personnes d’accéder à l’information ou d’utiliser les services numériques.
Qui est concerné par l’accessibilité numérique ?
L’accessibilité numérique bénéficie à de nombreux profils d’utilisateurs, qu’ils soient en situation de handicap permanent, temporaire ou contextuel.
illustrations des différents handicaps : issues du site https://help-bridge.solocal.com
Personnes aveugles ou malvoyantes
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Les personnes aveugles utilisent des lecteurs d’écran qui vocalisent le contenu et leurs propriétés (ex. : NVDA, JAWS, VoiceOver).
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Les malvoyants peuvent nécessiter des contrastes renforcés, des polices agrandies ou des outils de zoom pour faciliter la lecture.
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L’absence de descriptions d’images ou de mauvais contrastes peut rendre un site inutilisable pour ces utilisateurs.
Personnes sourdes ou malentendantes
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Ces utilisateurs ne nécessitent généralement pas de technologies spécifiques, mais ils peuvent être bloqués par des contenus multimédias non sous-titrés.
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La Langue des Signes Française (LSF) étant une langue visuelle distincte du français écrit, certaines personnes préfèrent des traductions en LSF pour une meilleure compréhension.
Personnes avec un handicap moteur ou un trouble de la santé
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Certaines personnes ont des difficultés à utiliser une souris ou un clavier classique.
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Elles peuvent utiliser des dispositifs alternatifs comme le contrôle vocal, les claviers adaptés, les head-sticks ou eye-tracking.
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Un site mal optimisé peut les empêcher de naviguer efficacement, notamment si les interactions nécessitent une précision fine ou des combinaisons de touches complexes.
Personnes avec un handicap cognitif ou mental
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Cela inclut les personnes atteintes de dyslexie, de troubles DYS, d’autisme, de trisomie 21 ou encore de troubles de l’attention et de la mémoire.
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Ces personnes peuvent rencontrer des difficultés de compréhension, se perdre dans un processus complexe ou mal interpréter certains messages d’erreur.
Personnes en situation de handicap temporaire
Un handicap peut être momentané et dû à une blessure, une maladie ou une condition passagère :
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Un bras cassé empêchant l’utilisation de la souris.
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Une infection oculaire limitant la capacité de lecture.
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Une extinction de voix rendant difficile l’utilisation d’un assistant vocal.
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Une otite affectant temporairement l’audition.
Dans ces situations, les mêmes solutions d’accessibilité que pour un handicap permanent sont bénéfiques.
Personnes en situation de handicap situationnel
Ce type de handicap est lié à l’environnement et concerne tout le monde à un moment donné :
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Utilisation d’un smartphone en plein soleil → Besoin d’un contraste fort.
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Tenir un bébé dans les bras → Nécessité d’une navigation à une main.
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Regarder une vidéo sans son en public → Besoin de sous-titres.
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Travailler dans un environnement bruyant → Difficulté à entendre les contenus audio.
Un site web bien conçu doit s’adapter à ces contextes, garantissant une accessibilité optimale pour tous les utilisateurs, quelle que soit leur situation.
Pourquoi l’accessibilité numérique est essentielle ?
L’accessibilité web n’est pas seulement une question de légalité : c’est un enjeu sociétal, éthique et économique. En facilitant l’accès aux contenus web pour tous, elle garantit une meilleure inclusion numérique et offre de nombreux bénéfices aux entreprises.
Enjeux sociétaux et éthiques
Un droit fondamental
Naviguer sur Internet, effectuer des achats en ligne, accéder aux services administratifs, travailler à distance… Aujourd’hui, le numérique est un pilier de notre quotidien. Pourtant, pour des millions de personnes handicapées, ces actions restent un véritable parcours du combattant.
Un impact concret sur la vie quotidienne
📌 Démarches administratives : déclaration d’impôts, accès aux services de santé, inscription aux aides sociales…
🛒 E-commerce : acheter en ligne sans obstacles (navigation intuitive, compatibilité avec les lecteurs d’écran).
💼 Accès à l’emploi : postuler à une offre, travailler avec des outils numériques adaptés.
Prenons l’exemple d‘Amazon, toujours 1er dans les classements des e-commerce en France, son site web ou son application mobile ne sont toujours pas accessibles…
Grâce à l’extension Chrome Tanaguru, nous constatons que plusieurs éléments ne respectent pas les normes d’accessibilité :
Par exemple, cette capture d’écran met en évidence la présence de valeurs d’attribut id dupliquées dans le code de la page. Ce type d’erreur peut perturber le bon fonctionnement des technologies d’assistance, comme les lecteurs d’écran, qui utilisent ces identifiants pour faciliter la navigation. Une telle duplication peut entraîner une confusion dans l’interprétation du contenu et nuire à l’expérience utilisateur.
En explorant davantage, nous avons également remarqué que plusieurs formulaires n’ont pas d’étiquettes associées. Cette omission rend leur utilisation extrêmement difficile, voire impossible, pour les personnes aveugles ou malvoyantes qui s’appuient sur des lecteurs d’écran.
Pour une plateforme aussi renommée qu’Amazon, on pourrait s’attendre à un haut niveau d’accessibilité. Pourtant, une simple analyse révèle que l’entreprise ne fait pas tout pour garantir une expérience inclusive à tous.
Enjeux légaux et réglementaires
La directive européenne de 2025 : un tournant majeur
À partir du 28 juin 2025, une nouvelle directive européenne imposera des obligations strictes aux entreprises et administrations en matière d’accessibilité numérique.
📌 Qui est concerné ?
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Sites publics (mairies, administrations, services en ligne).
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Entreprises privées proposant des services essentiels (banques, assurances, télécommunications, e-commerce, transports…).
📌 Quelles obligations ?
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Se conformer aux normes d’accessibilité sous peine de sanctions.
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Publier un schéma pluriannuel détaillant les actions mises en place.
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Réaliser un audit d’accessibilité régulier.
📅 Quand ?
- D’ici le 28 juin 2030 pour les sites internet existants
- À partir du 28 juin 2025 pour les nouveaux sites internet
🔍 Certaines entreprises sont exemptées : les TPE de moins de 10 salariés et avec un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros.
Le RGAA : la référence en France
En France, l’accessibilité numérique est encadrée par le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA), basé sur les Web Content Accessibility Guidelines (WCAG).
📊 Quelques chiffres clés :
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13 thématiques couvertes (navigation, multimédia, structuration…).
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106 critères à respecter.
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258 tests unitaires pour valider la conformité d’un site web.
Enjeux de performance
L’accessibilité numérique ne concerne pas seulement l’inclusion : elle représente aussi un levier de performance pour les entreprises.
Un levier d’audience et de conversions
Un site accessible touche plus de visiteurs :
- 12 millions de Français sont concernés par le handicap, sans compter les personnes âgées ou ayant des limitations temporaires.
Une meilleure accessibilité = plus de conversions : une interface facile à naviguer génère moins de frustration et plus d’engagement.
SEO et accessibilité web : un duo gagnant
Google favorise les sites bien structurés et accessibles. Une plateforme conforme au RGAA bénéficie de :
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Un meilleur référencement naturel (SEO) grâce à une structure claire et une compatibilité mobile optimisée.
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Un temps de chargement réduit (critère clé pour Google).
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Une meilleure indexation des contenus (balises ARIA, alternatives textuelles, structuration logique du contenu).
Les fondamentaux de l’accessibilité web : 4 principes de WCAG
L’accessibilité numérique repose sur des normes et bonnes pratiques visant à garantir une expérience fluide pour tous les utilisateurs, y compris ceux en situation de handicap. Pour cela, les Web Content Accessibility Guidelines (WCAG) définissent quatre grands principes fondamentaux.
Les WCAG, référentiel mondial en matière d’accessibilité, reposent sur quatre grands principes permettant de garantir une navigation optimale pour tous :
Perceptible : rendre le contenu visible et accessible à tous les sens
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Fournir des alternatives textuelles pour les images, icônes et éléments visuels.
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Maintenir des contrastes de couleurs suffisants pour faciliter la lecture (idéalement un ratio de 4,5:1).
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Permettre un agrandissement du texte sans perte d’information ou de fonctionnalité.
Utilisable : permettre une interaction simple, quel que soit l’équipement
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Rendre l’interface entièrement navigable au clavier (sans souris).
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Offrir des repères clairs pour la navigation (menus accessibles, liens explicites).
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Éviter les éléments interactifs trop rapides (ex. : diaporamas avec des délais ajustables).
Compréhensible : faciliter la lecture et la compréhension de l’information
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Utiliser un langage simple et direct, éviter le jargon technique.
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Structurer l’information avec des titres et sous-titres logiques (H1, H2, H3…).
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Proposer des feedbacks clairs (messages d’erreur précis et aides contextuelles).
Robuste : garantir la compatibilité avec tous les navigateurs et outils d’assistance
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Veiller à une bonne structuration du code HTML pour être interprété correctement par les lecteurs d’écran.
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Utiliser des attributs ARIA pour améliorer l’accessibilité des éléments interactifs.
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Garantir une compatibilité avec différents navigateurs et dispositifs.
Comment auditer et rendre son site accessible ?
La mise en conformité d’un site internet avec le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA) passe par plusieurs étapes clés. La première consiste à réaliser un audit d’accessibilité afin d’identifier les problèmes existants avant d’appliquer les correctifs nécessaires.
Réaliser un audit d’accessibilité numérique
Un audit d’accessibilité est indispensable pour :
- Identifier les points bloquants empêchant certaines personnes d’accéder aux contenus.
- Prioriser les corrections en fonction de l’impact des erreurs détectées.
- Garantir la conformité avec les obligations légales du RGAA et de la directive européenne de 2025.
🔍 Sélectionner des pages à auditer en priorité
Lorsqu’on démarre un audit, certaines pages sont plus stratégiques que d’autres :
1️⃣ La page d’accueil : C’est la vitrine du site, souvent la plus visitée.
2️⃣ La page de contact : Essentielle pour permettre aux visiteurs de poser leurs questions ou demander un service.
3️⃣ La page la plus visitée : Celle qui génère le plus de trafic et d’engagement, selon Google Analytics.
L’état a mis en place un jeu de l’organisation de l’amélioration de l’accessibilité (OAA) pour vous guider dans la mise en accessibilité de votre projet web.
Les étapes de mise en conformité
Une fois l’audit réalisé, il faut mettre en place un plan d’action en plusieurs étapes :
📌 Plan d’action et correctifs techniques
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Corriger les erreurs identifiées (ex. : images sans description alternative, absence de sous-titres, contrastes insuffisants).
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Vérifier que le code est propre et sémantique (utilisation correcte du HTML et des attributs ARIA).
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Optimiser la navigation pour un usage fluide, notamment via le clavier et les lecteurs d’écran.
👥 Tests avec des utilisateurs en situation de handicap
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Faire tester votre plateforme par des personnes concernées permet de vérifier l’efficacité des améliorations mises en place.
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Utilisation d’outils d’assistance (NVDA, VoiceOver) pour simuler la navigation avec un lecteur d’écran.
🎓 Former les équipes (développeurs, designers, communicants, service client)
L’accessibilité ne doit pas être une correction ponctuelle, mais une démarche intégrée dès la conception.
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Formation des développeurs : apprendre à coder des interfaces accessibles en maîtrisant les standards du web et les techniques d’accessibilité.
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Sensibilisation des designers : concevoir des interfaces respectant les contrastes, la lisibilité et une navigation intuitive, en tenant compte des besoins des utilisateurs handicapés.
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Accompagnement des rédacteurs et communicants : structurer les contenus de manière claire, utilisez des titres appropriés et rédigez des textes alternatifs pertinents pour les médias, facilitant ainsi la compréhension pour tous.
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Service client et support : assurer une assistance accessible par différents canaux (téléphone, chat, email), proposer des FAQ et documents en formats accessibles, former vos équipes à répondre aux besoins spécifiques des clients en situation de handicap.
Optimiser son site internet pour être conforme au RGAA
Après avoir identifié les problèmes d’accessibilité et établi un plan d’action, il est essentiel de mettre en œuvre les améliorations nécessaires pour garantir la conformité avec le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA) et en vous basant sur les 4 principes du WCAG.
Voici des axes d’optimisation à considérer :
Rendre vos contenus perceptibles : images, contrastes, textes
Une interface web accessible doit être perçue par tous, y compris ceux utilisant des technologies d’assistance.
Améliorer l’accessibilité des images et médias
- Textes alternatifs pertinents : fournissez des descriptions textuelles (attribut alt) pour les images porteuses d’information. Pour les images décoratives, utilisez un attribut alt vide (alt= » ») afin qu’elles soient ignorées par les lecteurs d’écran.
- Sous-titres et transcriptions : intégrez des sous-titres synchronisés pour les vidéos et proposez des transcriptions textuelles pour les contenus audio, facilitant ainsi l’accès aux personnes malentendantes.
Optimiser les couleurs et les contrastes
- Contrastes suffisants : assurez un rapport de contraste d’au moins 4,5:1 entre le texte et son arrière-plan pour le texte normal, et 3:1 pour les grands caractères. Cela améliore la lisibilité pour les personnes malvoyantes.
- Information non dépendante de la couleur : ne reposez pas uniquement sur la couleur pour transmettre une information. Par exemple, accompagnez les messages d’erreur colorés d’icônes ou de textes explicites pour garantir leur compréhension par tous.
Faciliter la lisibilité des textes
- Proposer une taille de police ajustable sans perte d’information.
- Utiliser une police sans-serif pour une meilleure lisibilité.
- Garantir une hauteur de ligne d’au moins 1,5 fois la taille du texte.
📌 Outils recommandés
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Color Oracle : simule la perception des couleurs par les personnes daltoniennes.
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Wave : outil d’audit d’accessibilité, y compris sur les contrastes et les textes alternatifs.
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Color Contrast Analyzer : vérifie les niveaux de contraste des couleurs.
Assurer une navigation utilisable : clavier, focus, formulaires
Une plateforme accessible doit être facile à utiliser, même sans souris.
Utilisation de balises HTML sémantiques
- Balises appropriées : employez des balises telles que <nav>, <article>, <header>, <footer> et <aside> pour structurer le contenu de manière logique. Cela facilite la compréhension et la navigation pour les technologies d’assistance.
Optimiser la navigation au clavier
- S’assurer que tous les éléments interactifs (liens, boutons, formulaires) sont accessibles avec la touche Tabulation (Tab).
- Maintenir une hiérarchie logique dans l’ordre du focus pour éviter des sauts de navigation incohérents.
- Ajouter un lien d’évitement en haut de la page pour permettre aux visiteurs de sauter directement au contenu principal.
Navigation cohérente
- Intitulés de liens explicites : assurez-vous que chaque lien possède un intitulé clair indiquant sa fonction ou sa destination. Évitez les intitulés vagues comme « Cliquez ici » ou « En savoir plus ». Par exemple, préférez « Télécharger le rapport annuel » à « Cliquez ici ».
- Liens composites : pour les liens constitués d’une image et d’un texte, veillez à ce que l’alternative de l’image soit vide si elle n’apporte pas d’information supplémentaire. Cela évite une redondance inutile pour les lecteurs d’écran.
Améliorer l’accessibilité des formulaires
- Associer chaque champ de formulaire à une étiquette <label> explicite.
- Proposer des indications claires sur les formats attendus (ex. : date au format JJ/MM/AAAA).
- Afficher des messages d’erreur compréhensibles et non ambigus (éviter « Erreur 234 » sans explication).
📌 Outils recommandés
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Lighthouse : outil Google pour tester l’accessibilité et la performance
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Accessibility Checker : outil en ligne permettant d’analyser l’accessibilité d’un site web selon les standards WCAG.
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Tanaguru Webext : extension pour navigateur permettant d’auditer l’accessibilité d’une page en un clic.
Clarifier vos contenus : titres, langage, parcours utilisateur
Une interface accessible doit être simple à comprendre, quel que soit le niveau de compétence numérique de l’utilisateur.
Structurer l’information avec une hiérarchie claire
- Utiliser des titres bien définis (H1, H2, H3…) pour organiser le contenu de manière logique.
- Éviter les phrases trop longues et complexes : privilégier un langage clair et direct.
- Fournir un fil d’Ariane pour aider à comprendre la structure
Clarifier les intitulés de liens et boutons
- Remplacer les liens vagues comme « Cliquez ici » par des descriptions précises (« Télécharger le guide du RGAA »).
- Éviter les intitulés ambigus comme « Lire la suite » sans contexte clair.
Adapter le langage aux utilisateurs
- Éviter le jargon technique et privilégier un vocabulaire accessible.
- Ajouter un glossaire ou des définitions lorsque des termes complexes sont nécessaires.
📌 Outils recommandés
-
Hemingway Editor : analyse la lisibilité des textes et suggère des simplifications.
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Scolarius : évalue la lisibilité d’un texte en français, fournit une note sur l’échelle de Flesch adaptée au français.
- LIREC : cette plateforme a pour but d’aider à rendre accessible des documents pour les personnes en situation de handicap en : facilitant la mise en page en Facile à Lire et à Comprendre, facilitant l’ajout d’images, aidant à simplifier le texte.
- Les règles FALC (Facile à Lire et à Comprendre) : Ce n’est pas un outil automatisé, mais un ensemble de règles à suivre pour adapter des contenus aux personnes ayant une déficience intellectuelle.
Renforcer la robustesse technique : code propre, ARIA, compatibilité outils
Un site accessible doit être bien codé pour être interprété correctement par tous les navigateurs et lecteurs d’écran.
Utiliser un code propre et conforme aux standards
- Respecter les bonnes pratiques HTML5 et ARIA pour une structure correcte.
- Éviter d’utiliser des attributs obsolètes ou des balises mal fermées.
- Tester régulièrement avec un validateur W3C.
Assurer la compatibilité avec les lecteurs d’écran
- Vérifier que les balises ARIA sont bien implémentées et ne génèrent pas de conflits.
- Ajouter des rôles ARIA sur les éléments interactifs pour aider les personnes malvoyantes.
- Tester la compatibilité avec NVDA, JAWS ou VoiceOver.
📌 Outils recommandés
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ARIA DevTools : vérification des balises ARIA dans Chrome.
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NVDA : lecteur d’écran gratuit pour Windows.
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VoiceOver : lecteur d’écran intégré aux produits Apple.
L’accompagnement par une agence spécialisée : pourquoi et comment ?
Se conformer au Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA) peut s’avérer complexe sans expertise technique. C’est pourquoi faire appel à une agence spécialisée permet de gagner du temps et d’assurer une mise en conformité efficace et durable.
Pourquoi faire appel à des experts en accessibilité numérique ?
🚀 Un audit détaillé et fiable
Les professionnels de l’accessibilité utilisent des outils avancés et une méthodologie rigoureuse pour détecter les moindres non-conformités d’une interface web. Un audit réalisé en interne peut manquer des aspects cruciaux, tandis qu’une agence garantit une évaluation complète basée sur les critères RGAA et WCAG.
🔧 Un accompagnement technique sur-mesure
Chaque site web est unique : CMS, technologies utilisées, fonctionnalités spécifiques… Une agence spécialisée adapte les recommandations et met en œuvre des solutions personnalisées (optimisation du code, correction des contrastes, compatibilité avec les lecteurs d’écran, etc.).
📜 Une veille réglementaire constante
Les obligations légales en matière d’accessibilité évoluent régulièrement. Les experts assurent une mise à jour continue des bonnes pratiques et anticipent les évolutions législatives, notamment avec l’entrée en vigueur de la directive européenne de 2025.
Présentation de l’agence Kookline
L’agence Kookline accompagne les entreprises dans la mise en accessibilité de leurs sites internet et applications, conformément aux exigences du RGAA.
Son objectif ? Rendre le numérique plus inclusif tout en aidant ses clients à se conformer aux obligations légales.
Nos expertises :
- Audit d’accessibilité numérique basé sur les critères du RGAA.
- Développement sur-mesure pour corriger les problèmes détectés.
- Formation des équipes (développeurs, designers, rédacteurs) aux bonnes pratiques d’accessibilité.
- Accompagnement stratégique pour intégrer durablement l’accessibilité dans tous les projets digitaux.
Un service clé en main : Audit, mise en conformité, formation et suivi personnalisé pour assurer un site web accessible de façon pérenne.
L’accessibilité numérique, un enjeu majeur à anticiper dès maintenant
L’accessibilité numérique n’est plus une option, mais une nécessité. En garantissant un accès équitable aux contenus web, elle favorise l’inclusion, améliore l’UX et renforce la performance (SEO, conversions, engagement).
Avec l’entrée en vigueur de la directive européenne le 28 juin 2025, les entreprises et organisations doivent impérativement se mettre en conformité sous peine de sanctions. Plus tôt vous agissez, plus la transition sera fluide et maîtrisée.
En adaptant les interfaces aux besoins des personnes en situation de handicap (qu’il soit permanent, temporaire ou situationnel) on améliore l’expérience utilisateur pour tous et on élargit son audience parce que l’accessibilité est un enjeu universel !